Vainqueur de la première GT4 European Cup de l'histoire, l'an dernier, au volant d'une Ford Mustang FR500C Thermosulit Motorsport 98 devenue célèbre, Eric De Doncker a décidé de remettre son titre en jeu cette saison. Et si la voiture est neuve, sa configuration technique n'a guère évolué durant l'hiver. Par contre, pour sa deuxième année d'existence, le championnat a pris du galon, le plateau s'est étoffé, et le niveau de compétitivité est en progression constante. A tel point que désormais, le droit à l'erreur n'existe plus…

“Inutile de se voiler la face, les Aston Martin Vantage N24 seront très fortes cette saison”, commente Eric De Doncker. “On a eu l'occasion de s'en apercevoir dès les essais libres de Silverstone. Cela tombe d'autant plus mal que j'ai rencontré des problèmes avec les nouveaux pneus fournis par Pirelli. En fait, la dimension des enveloppes arrière a changé, ce qui affecte visiblement le comportement de la Mustang. Avec pour première conséquence un 7ème temps lors de la qualification en vue de la première des deux courses.

A titre de comparaison, le chrono que j'ai réalisé était le même que celui qui m'avait valu la pole l'an dernier. Cette fois, je me retrouve sur la 4ème ligne de la grille de départ !” Par bonheur, Pirelli rectifiait quelque peu le tir, et Eric retrouvait un bolide très performant, qui lui valait un 2ème meilleur chrono en vue de la joute dominicale…

Le samedi, la Mustang FR500C Insulco Motorsport 98 ne tardait pas à remonter au 4ème rang, non sans suivre parfaitement le rythme des trois leaders. Auteur de la pole, le Britannique Michael Mallock finissait par crasher son Aston Martin dans la ligne droite. De Doncker montait sur ses freins… et se faisait passer par deux concurrents, dont Guino Kenis.

Le champion en titre mettait alors tout sa science du pilotage en exergue durant la fin de course, pour revenir à la hauteur de Kenis, et lui souffler la 5ème place finale pour… 20 millièmes de seconde ! Le chronométrage a presque dû avoir recours à la photo finish…

Ce dimanche, en l'absence de Mallock (voiture irréparable), De Doncker s'élançait depuis la pole position, et même si son envol était peu impressionnant, il récupérait déjà le commandement de la course dès le deuxième freinage. Hélas, ses pneus se dégradaient rapidement, et les Aston Martin exerçaient une pression de tous les instants.

A l'entame du dernier tour, le pilote belge se faisait purement et simplement sortir par Klaus Engelhorn, un Autrichien qui n'en était pas à son coup d'essai ce week-end. Reparti en 3ème position, De Doncker récupérait la 2ème place sur le tapis vert, après la pénalité de 15 secondes infligée à ce fauteur de trouble. “Résultat positif malgré tout, même si je regrette que les courses de GT4 tournent un peu trop au pugilat. Néanmoins, chez Ford, la satisfaction était au rendez-vous, et je considère ce premier week-end comme positif. Il va falloir se battre, c'est sûr, mais je suis loin d'avoir dit mon dernier mot…”

On pouvait s'y attendre, la situation était moins euphorique en FIA GT3, où la Ford Mustang FR500GT3 Matech Racing, en nette progression par rapport à l'an dernier, est encore un peu juste côté performances pour espérer rivaliser avec les meilleures. “Je pense que pour l'heure, elle vaut une place dans les 25 premiers, sur un peloton de 50 voitures, lors des qualifications, et un top 15 en course.

Avec mon équipier Scott Maxwell, on fait le maximum, mais les circonstances ne nous ont pas aidés, avec notamment un drapeau noir en deuxième manche, l'équipe ayant fait rentrer Scott trop tard. Résultats : une 21ème et une 24ème places, mais la voiture progresse, et chez Ford Racing, tout le monde en est conscient. Dès Monza, un nouveau pas en avant sera effectif…”

– Vincent Franssen – photo Jacques Létihon